A
Noël......
Cinquante ans déjà, ce n' est pas
un jubilée, Qu' en cette journée là, à
tous les saints consacrée, Finit ton calvaire, toi ,
innocent et martyr. Ces lambeaux de chaire, ces os jonchant le
porphyre, Qu'une âme belle et forte quitta au tourment
ultime, Donnent si pâle idée de l'atrocité du
crime A ce qu'on rapporte, qu'il n' est ni sain ni utile De
tout révéler de cette bêtise qui mutile.
Et
pourtant Noël, mon ami, mon camarade Tu leur a distribué
sans contrepartie Tes biens, ta fortune, niant une telle
répartie. Toi l' enjoué, l'auteur de toutes nos
escapades Tu ne pouvais croire, subir tant la barbarie, Qu'en
ces temps la raison des hommes souvent varie, Qu'une trahison t'
amènerait à l'embuscade.
Depuis j'ai laissé
ma raquette au vestiaire, Longtemps je me suis entraîné
comme un bestiaire, Les illusions sont parties, je n'ai qu'un
espoir Te retrouver au delà de mes derniers soirs Prêt
à parer tes fantastiques smashes retournés. Sauras-tu
encore lifter mes services coupés ?
Cinquante ans déjà,
Noël, arrêt sur image, Non cela doit être une
vision double, un mirage, Deux jeunes dans ta voiture filant sur
un ruban à la Möbius pour une infinité des
ans.
δρ.refonte, Octobre2005.
Un poème-réponse d' amie...
Poème 100
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