«Le Bout du Monde.»
Plus de mille ans il fut aux Îles Fortunées,
Ainsi avait décidé Claude Ptolémée,
Quand par le caprice d' une tête couronnée
Le bout, au centre du monde, fut ramené.
Mais l' Île du Fer et son Phare de l' Orseille
Put alors préserver sa beauté, ses merveilles.
De son énorme cratère tombé dans l' abîme
Ne reste qu' un golfe profond bordé de hautes cimes.
La falaise aux lézards géants au sud s' incline
En flèche montrant l' immensité marine.
Alizés, norois, repoussent brumes et pluies
Favorisant les vivaces, mises en prairies.
À chaque détour tout est fait pour étonner,
Tout est à explorer, rien n'est à négliger.
Si le hasard, voyageur, te mène en ces lieux
Reçois le salut de l'arbre révérencieux,
Tout ici te souhaitera la bienvenue,
S' il te plaît, saches garder respect, retenue.
Nous ne faisons que passer en ce monde
Préservons cette nature féconde.
δρ - Octobre 2005.
Ce poème est traduit en esperanto → poème 200.
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