Georges
Elle est pour toi cette oraison
Toi le chantre dont les chansons
Ont remonté haut notre flamme
Quand étions au bas de la gamme.
Toi qui nous versa tant de baume
Alors qu'on nous noyait de psaumes
Et que ces moutons de Panurge
Bèlaient contre l' âne qui s'insurge.
Ce n' était que des mélodies
Mais elles ont ranimé nos vies.
«Et dans nos âmes elles brûlent encore.
A la manière d' un feu de joie.»
Elle est de toi cette floraison
Des mots qui emplissent la maison
Des senteurs du bon sens oral.
Par le disque, par le récital
Toi tu nous verse la gentillesse
Nous écartant de toutes leurs messes.
Il est mieux de mourir de faim
Plutôt que de manger leur pain,
Puisqu' un peu d' amour quotidien
Et l' amitié, ce n' est pas rien.
«Et dans nos âmes ils sentent encore
A la manière d' un feu de joie.»
Toi qui n' est plus dans le vibord
Tu resteras au rôle du bord
Les copains saluent l' immortel,
Levant leur verre en rituel.
δρ , octobre 2005.
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